Robert Capa pris en photo par Gerda TaoRobert Capa est mort un triste jour de mai 1954, en marchant sur une mine anti-personnelle près de Tai-Binh (Vietnam), alors qu’il accompagnait les troupes françaises pour un reportage destiné au magazine américain Life.

C’était le destin d’André Friedmann, le vrai nom de Robert Capa, de mourir sur un champ de bataille, lui qui les avait tant fréquentés : guerre d’Espagne en 1937, Omaha Beach, débarquement allié en Sicile puis en Italie, prise de Berlin, guerre sino-japonaise, premier conflit israélo-arabe… C’est la guerre qui lui avait conféré sa notoriété mondiale, avec la fameuse photo « Mort d’un soldat républicain« . C’est la guerre qui lui a retiré l’amour de sa vie, Gerda Taro, écrasée par un char en Espagne. La guerre dont il disait, désabusé : « C’est comme une actrice qui vieillit : de plus en plus dangereuse, de moins en moins photogénique ».

C’est un personnage très français. Car, on l’oublie trop souvent, Robert Capa, avec son surnom américain, était amoureux de la France, de Paris et de Montparnasse (voir carte interactive) où il s’était réfugié après avoir fui la Hongrie et l’Allemagne. Le Dôme où il passait si souvent, le carrefour Vavin où il allait d’hôtel en hôtel, la rue Froidevaux où il avait son atelier. Il avait francisé son prénom hongrois, Endre, en André, avant de devenir Bob l’américain. Mais l’Amérique ne l’avait pas emballé plus que ça. Il engueulait régulièrement les serveurs new-yorkais incapables de proposer un bon vin. Et son amitié avec Hemingway était fondée entre autres sur l’évocation des bistrots parisiens où on servait du haricot de mouton.

Couverture-Capa-Gerda2Robert Capa était une légende de son vivant. Une légende avec laquelle il avait du mal à vivre, lui, le petit juif hongrois balloté par l’Histoire, flottant dans un costume de star trop large pour lui. J’ai voulu en faire un personnage de roman en écrivant « Deux dans l’enfer », qui raconte sa liaison avec Gerda Taro, leur vie et leurs reportages en Espagne et le destin tragique de sa compagne. Ce n’est pas le premier livre sur le sujet. Mais c’est le premier où Capa devient un personnage romanesque et aventurier à part entière. Ce personnage qu’il avait inventé de son vivant avec sa compagne. Et qui vit éternellement en parcourant tous les champs de bataille de la Terre, appareil photo en main.

Visite guidée « Robert Capa le Parisien »

→ Acheter le livre « Deux dans l’enfer »

 

Rappelez moi
+
Rappelez moi!